par Evelyne Bennati
C’est à une véritable épiphanie que nous convie l’artiste Vincent Dulom : la lumière comme manifestation du corps. Corps terrestre et céleste à la fois, présent et absent, ses peintures, par une utilisation subtile de l’ordinateur, fusionnent lumière et ombre en un halo diffusant une énergie intense et douce annonciatrice de la disparition.
Sur une feuille de papier ou une toile blanche immaculée, qui semble flotter, seulement retenue au mur par deux minuscules épingles ou un fil invisible, un disque de couleur, ou plutôt de lumière colorée, tant elle irradie, vibre sous nos yeux, semble se dilater et se rétracter jusqu’à disparaître, en fonction de la durée de fixation du regard. L’on ne cille pas face à cette luminosité car une ombre en son cœur en assourdit l’éclat sans la ternir : paradoxalement, l’énergie lumineuse paraît en sourdre. Cette ombre est aussi couleur, à la fois dense et insaisissable, ombre de la peinture elle-même peut-être, avers et envers confondus. […]
- Article de E.Bennati
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